Aller au contenu Tombée dans l’oubli durant des décennies, la MARQUETERIE DE PAILLE, tradition française remontant au 17ÈME SIÈCLE, est réalisée à partir de la paille de seigle.
Autrefois considérée comme « l’or du pauvre », avec son toucher SOYEUX et ses REFLETS CHATOYANTS, cet artisanat a séduit au cours des siècles et donné naissance à un SAVOIR-FAIRE TRÈS RICHE EN FRANCE. Parent pauvre de la marqueterie de bois, elle fut utilisée par des religieux, des bagnards, des marins (…), avant de connaître un nouvel essor en 1920 avec Jean-Michel Frank et André Groult.
Elle est alors utilisée par des décorateurs pour TAPISSER DES MURS, des MEUBLES, des PARAVENTS… C’est Jean Royère qui sera le dernier décorateur à utiliser la marqueterie de paille après guerre avant que celle-ci ne tombe dans l’oubli.
Meuble de rangement de Jean-Michel FRANK, 1925
Table basse “flaque” de Jean ROYÈRE, 1955
Paravent de André GROULT, 1937
Cultivée et récoltée « à l’ancienne », la paille est SÉCHÉE et TEINTÉE pour être ensuite utilisée sur un support. Elle possède un vernis silice naturel qui la rend RÉSISTANTE ET IMPERMÉABLE.
C’est un matériau solide qui résiste à la chaleur et à l’eau mais se montre sensible aux rayons du soleil quand il a été teinté. La marqueterie de paille est une affaire de temps, de minutie et d’imagination.
ISSUE DU SEIGLE et à usages multiples : nourriture, torchis, chaises (…), elle a été transcendée lorsque les artisans ont songé à l’utiliser pour réaliser des objets d’art et élaborer des motifs de décoration.
Marqueterie de India MAHDAVI x Lison DE CAUNES
The Mother and Child Cabinet, Adam GOODRUM x Arthur SEIGNEUR, 2022
La boite à Soleil de Pierre MARIE, 2022
PALÉA provient de l’envie de faire perdurer cet artisanat en construisant un pont entre un ART ANCESTRAL aux GESTES RÉPÉTITIFS et machinaux avec un usage plus contemporain, aux gestuelles nouvelles et plus dynamique. ALLIANT SAVOIR-FAIRE TRADITIONNEL ET NOUVELLES TECHNOLOGIES, les luminaires PALÉA sont le résultat d’un travail de réinterprétation de la marqueterie. Une double interprétation de celle-ci, à la fois dans son dessin et dans la composition de sa matière, « l’or du pauvre ».
En quête d’une forme de CONTEMPORANÉITÉ, PALÉA questionne la notion de proximité autour de l’objet et de sa mise en forme. Elle nous interroge à la fois sur un savoir-faire mais aussi sur la place de l’objet dans notre environnement, créant le lien et cherchant à faire perdurer un savoir-faire riche et minutieux.
Il s’agit de trouver un équilibre entre l’objet comme fonction et l’objet comme présence. La présence de la marqueterie, à l’aspect décoratif et contemplatif, riche de ses nuances qui modifient l’objet au fil des heures, a le pouvoir de nous rentre attentif aux choses, à en prendre soin et à les faire perdurer.
LES FORMES ARCHITECTURALES ET JAPONISANTES de la collection évoquent l’histoire de la matière, cette nature qui pousse et se forme tout en cohabitant avec la main de l’homme.
Réalisés dans un premier temps sans détail, les dessins de la collection PALÉA évoquent la structure, le support qui progressivement accueille la matière et ses détails en envisageant les possibilités ou non d’habiter celui-ci.
Les aérations rendent compte de la connexion des deux matériaux (le support en bois et paille) en jouant sur L’APPARITION et la DISPARITION de celle-ci.
La paille naturelle CAPTE LA LUMIÈRE et créer une forme d’altération de la forme. Appliquée sur l’objet, elle lui donne une nouvelle apparence et devient narrative.
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